SOS trottoir

Sos trottoir … Ce n’est pas un cri de cœur, c’est un constat. il s’agit juste de souligner un fait un fait qui est devenu anodin du fait de sa récurrence. Au pays de la « téranga » l’occupation de l’espace n’a jamais était un souci pour le commun des sénégalais à plus forte raison les autorités. On parle souvent de problème se sécurité avec des beaucoup d’émotion ou de raison, alors que les détails qui font le lit de ce problème ne sont jamais pris en compte dans la recherche de solution ou des approches préventives. Rarement, les choses ou espaces privés ne posent problèmes. Mais la chose et l’espace publics sont toujours traités en parents pauvres. Si nous prenons l’exemple du trottoir on se rend compte qu’il n’existe plus au Sénégal. Le trottoir devant la maison est, en plus de la franchise domestique, jonché de piquets en ciment, en fer, ou tout simplement bloquer et ne permet plus au piétons de pouvoir éviter les automobilistes ou se mettre en sécurité.

Le trottoir devant le magasin ou la boutique est devenu une partie intégrante de celui-ci pour servir d’espace d’exposition, s’il n’est pas loué à un tiers pour vendre un autre produit. Le trottoir devant le bureau est tellement « barricadé » comme parking au point de mettre à danger le piéton qui n’a de solution que s’offrir à la chaussée ou jouer à l’acrobate pour s’en sortir.

Aux angles et coins de rues, les vendeurs de fruits, de cacahuètes et autres petits vendeurs de « tables » usent de subterfuges en s’installant une heure de temps par jour. Ensuite une demi-journée ou un jour. Quelques temps après ils s’installent avec un petit banc  et un parasol. Plus tard le temps de s’habituer à sa présence comme pour chercher une caution morale, ils installent une table assortie de menu abri et un banc. Et voilà le tour est joué. Ils restent un an et tiennent bien les faciès des clients et leurs patronymes sans compter leurs maniabilités. Ils s’arrangent avec le collecteur de taxes au point d’en devenir un copain ou un camarade. Une bonne et « valable » caution et cachet morale pour leur occupation irrégulière et dangereuse au détriment de l’environnement en général et des ayants droits (piétons) en particulier.

Les exemples sont loin de se terminer et sommeillent dans la tête des usagers.

Pourtant, le sénégalais lambda, tout comme l’autorité, sait que le risque lié à cette occupation est juridiquement condamnable. Que dire des conflits et accidents nés de cet accaparement de cette portion réservée aux usagers vulnérables. Nous pouvons donner des exemples de personnes qui ont été victimes et marquées à jamais de cette situation (un reportage audiovisuel est en cours avec des témoignages).

Est-ce qu’il ne serait pas temps pour que les autorités fassent preuve de garant de la citoyenneté afin de rappeler à l’ordre les contrevenants avant de leur appliquer la loi pour la sécurité de tout un chacun, elles y comprises.